Partir à l’«aventure» 6 mois c’est excitant ! Faire des recherches sur le matériel, l’acheter, le tester, lire les blogs des anciens, regarder leurs photos, leurs vidéos aussi ! En revanche toutes les démarches administratives et logistiques qui accompagnent un tel projet… pas du tout !
Aussi voici une petite liste non exhaustive et sans doute incomplète mais déjà bien fournie des choses à régler avant de pouvoir partir.
Le visa :
Vous allez partir plus de 3 mois et pour cela l’obtention d’un visa américain est obligatoire. Je vous conseille de faire cette action en premier et avant de faire trop d’achat (matériel, billets d’avion, etc.) afin d’éviter des dépenses inutiles si vous veniez à vous le faire refuser. Prévoir également un voyage à Paris car l’entretien se fait à l’ambassade américaine là bas (budgéter un aller-retour et une potentielle nuit à la Capitale pour les non franciliens). Pour en savoir plus sur le visa US et la façon de l’obtenir plus d’info dans cet article.
Obtenir un congé (ou démissionner) :
Suivant votre situation professionnelle vous allez devoir prendre 6 à 7 mois de congés (4 si vous êtes un ironman). Si vous êtes salariés vous avez trois possibilités : prendre un congé sabbatique, prendre un congé sans solde ou démissionner. Attention je suis (très) loin d’être une spécialiste de l’administratif et les remarques suivantes sont le résultat de recherches et interprétations personnelles qui peuvent donc s’avérer incomplètes et inexactes. Ne croyez jamais Internet vérifiez vos infos auprès de sources fiables -pas moi donc- 😉 !!!
- le congé sabbatique : le seul congé vraiment encadré par la loi (mais qui d’après mes recherches ne diffère pas vraiment du congé sans solde). Vous devez effectuer la demande à votre employeur via lettre recommandée ou vous expliquerez les raisons de votre absence. L’employeur peut refuser mais vous pourrez faire appel à vos délégués du CE ou du personnel pour appuyer votre demande. Bref pas vraiment un départ serein… donc soyez en bon terme avec votre employeur. Le congé doit être de 6 mois minimum et 11 mois max. Vous ne serez pas payés et ne cotiserez pas pour la retraite pendant cette période. Vous retrouvez votre poste ou un poste équivalent et le même niveau de salaire à votre retour (plus d’info ici).
- le congé sans solde : pas vraiment différent donc à part que l’employeur peut refuser de vous l’accorder sans que vous ayez de recours et qu’il n’y a pas de durée minimale et qu’il n’est pas encadré par la loi. J’ai personnellement choisie cette option étant en bon terme avec mon supérieur et ma direction et aussi car je disposais de 2 mois et demi de congés payés que j’ai pu associer à 4 mois et demi de congés sans solde. De quoi financer une bonne partie du voyage.
Pour ces deux cas prenez le temps de préparer votre entretien avec les RH ou votre supérieur, expliquez votre démarche et pourquoi vous souhaitez conserver votre poste à votre retour. La plupart du temps votre enthousiasme sera contagieux 🙂
- la démission : la solution la plus radicale. Attention cependant sachez qu’il est fortement conseillé d’avoir un emploi en France et une lettre de votre employeur disant que votre poste vous attendra à votre retour pour obtenir votre VISA américain. Si l’agent de l’ambassade a le moindre doute sur le fait que vous pourriez travailler illégalement pendant votre séjour ou que vous ne pourrez pas subvenir à vos besoins sur place il vous le refusera à coup sûr, les chômeurs ont donc peu ou pas de chance d’obtenir le fameux sésame.
L’achat des billets d’avions :
Le plus tôt est le mieux (autour de novembre-décembre) et évidemment un aller-retour sera beaucoup moins cher que deux billets distincts. Ensuite pour choisir vos dates (outre vos contraintes personnelles) vous devez faire un petit pari sur la météo ou plutôt le niveau de neige. En effet plus vous partirez tôt (1ère quinzaine d’avril) plus vous aurez de chance de rencontrer pas mal de neige au niveau de la section « Sierra » (Californie) mais le risque à partir plus tard (fin avril ou mai) est de se retrouver confronté à trop de neige à Washington à la fin du trail en septembre-octobre. Bien sûr tout cela dépendra aussi des chutes de neige possibles à prévoir précisément trop à l’avance… Ce site donne les prévisions et comparaisons du niveau de neige suivant les années.
La demande de permis « PCT » :
Obligatoire si vous effectuez plus de 500 miles d’affilé, il s’obtient via le site officiel pct.org aux alentours du mois de février (la date est différente chaque année et annoncée autour de janvier). Il est d’ailleurs conseillé de foncer faire sa demande dès l’ouverture des inscriptions car les places sont comptées… Littéralement d’ailleurs… si vous souhaitez démarrer le trail à une date précise (c’est souvent le cas pour les étrangers qui dépendent des dates de leur billet d’avion et visa) mieux vos être prêt à cliquer sur la date que vous souhaitez, les places étant limitées à 50 par jour et souvent tout le monde demande les mêmes dates. Vous pourrez être contrôlé sur tout le sentier (et à tout moment). Bon en réalité en général les personnes ayant fait le sentier relate un à deux contrôle pas plus. Donc oui obligatoire de l’avoir mais ne vous attendez pas à le sortir tous les jours. Ce permis est gratuit vous permet également de traverser les parcs nationaux sans payer les droits d’entrée. Il est tout de même de bon ton de faire un don à l’association s’occupant de l’entretien du sentier.
Le « Canadian permit » :
Il s’obtient sur simple demande via le site Internet de l’ambassade canadienne et est également obligatoire si vous comptez passer la frontière à pied pour rejoindre le célèbre Monument 78 qui marque la fin officielle du PCT pour les NOBO (les randonneurs qui font le sentiers du nord au sud). Vous ne passerez pas par un poste de douane dans ce cas d’où le caractère obligatoire de cette démarche.
Le « fire permit » :
Tout comme le permis d’entrée sur le sol canadien il est gratuit et s’obtient sur simple demande. Il est obligatoire si vous comptez faire du feu (feu de camp, réchaud,…) en Californie. Et c’est ici que cela se passe. Renseignez-vous aussi juste avant de partir pour connaitre les comportements à adopter ainsi que les lieux d’interdiction de feu (risque de précaution contre les incendies surtout après la dévastatrice année 2016).
Le logement à San Diego et le trajet jusqu’au départ :
Bien sûr vous pouvez rejoindre le départ depuis la ville de Campo (départ officiel de l’aventure pour les NOBO) par vos propres moyens. L’adresse exacte et les directions se trouvent ici. Vous avez également l’option bien sympathique offerte par ce généreux couples de « trail angels » (des personnes qui aident les randonneurs sur les sentiers) de vous loger (une ou deux nuit max) et de vous déposer au départ. Ils s’appellent Scout et Frodon et sont connus pour avoir hébergé des centaines de futurs PCTistes et de leur avoir permis de débuter leur aventure de la meilleures des manière. Car quoi de mieux d’être pris en charge au tout début d’une aventure un peu intimidante ? Ils demandent à n’être contactés qu’à partir de février (une fois que vous avez obtenus votre date de départ et votre permis PCT), pour cela il faut leur envoyer un email à cette adresse.
Ensuite suivant vos configurations personnelles vous devrez effectuer d’autres démarches :
- déménagement pour les personnes en location qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas conserver leur logement et payer les loyers pendant leur absence comme c’était mon cas -> préavis à envoyer à votre propriétaire ou à votre agence de location 3 mois à l’avance (1 mois si votre logement se trouve en zone dite « tendue » –liste des zones-). Il vous faudra également trouver un lieu de stockage pour vos affaires (famille, amis, ou stockage payant -je conseille ce site de particuliers qui proposent des espace de stockage chez eux bien moins chers que les box chez des professionnels).
- désabonnement : téléphone, Internet, Electricité, salle de gym, etc. En général les démarches (souvent une letrre avec AR) doivent être enclenchées 1 à 3 mois suivant les cas donc renseignez vous bien.
Et si vous n’êtes toujours pas en PLS après tous ces bullets points voici de quoi vous faire paniquer : les démarches administratives,
- procuration de vote en cas d’élection pendant votre absence de France
- trouver un stockage pour votre véhicule (et réduire l’assurance pour gagner un peu de sous)
- passez en avance le contrôle technique de votre voiture ou moto si comme moi ce dernier tombe en plein pendant le séjour aux US…
- prendre RDV à la sécurité sociale pour déclarer son départ à l’administration française
- re-router votre courrier
- trouver une assurance privée (obligatoire pour éviter les frais de santé délirants aux Etats Unis en cas de blessure ou maladie sur place, la sécurité sociale française ne prenant pas ou très très peu en charge ces dépenses de santé).
- etc. etc. etc.
Bref vous l’aurez compris il s’agit d’un voyage (comme tous) à ne pas prendre à la légère… Il y a pas mal de choses à faire. Rien de compliqué ceci dit mais cela vous demandera un minimum d’organisation, de budget et d’anticipation. Il est donc conseillé de vous y prendre à l’avance 🙂 De quoi vous occuper et patienter avant le départ tant attendu !
Et pour plus de littérature vous pouvez également parcourir l’excellent fil de discussion du forum HFR avec plein d’«anciens» PCTistes toujours prêts à vous aider.
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